La Colopathie fonctionnelle, ou Syndrome de l'intestin irritable (SII)
- adebossuet
- 17 janv. 2020
- 5 min de lecture

Voilà un sujet que je voulais aborder avec vous car il me tient énormément à cœur. La colopathie fonctionnelle ou le syndrome de l'intestin irritable est une maladie qui est encore peu connue et pourtant elle touche de plus en plus de personnes. Je suis moi-même atteinte de ce syndrome et je constate des personnes de mon entourage présentent à peu près les mêmes symptômes et se posent beaucoup de questions.
Alors je voulais vous dire des mots sur ces maux…
Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas cette maladie, « la colopathie fonctionnelle est un trouble digestif qui se caractérise principalement par des sensations douloureuses au ventre, fréquentes et chroniques (persistant depuis plusieurs mois). On parle aussi de syndrome de l'intestin irritable ou de syndrome du côlon irritable ».
Ces douleurs se caractérisent par des diarrhées, des constipations ou une alternance des deux, de violentes crampes dans le ventre, des ballonnements etc…
Ces symptômes apparaissent par ce que j’appellerai des "crises", tant elles peuvent être violentes. Il peut y avoir des périodes ou les crises se font rare, voire sont inexistantes. Et puis il y a d’autres moments où les crises s'enchaînent. Il n’y a pas de règles précises, elles peuvent survenir après une période de stress ou d’anxiété, lorsque l’on enchaîne des repas moins équilibrés et plus riches. Parfois, elles apparaissent même sans raison.
En soi, il n’y a pas de conséquences graves à cette maladie, mais le quotidien est difficile à gérer. Lorsqu'une crise survient, on peut se retrouver dans des situations inconfortables voir gênantes, au point de ne plus vouloir sortir de chez soi pour vivre des moments conviviaux.
J’emploie le terme « maladie », mais en médecine générale et notamment en France, la colopathie n’est malheureusement pas reconnue comme telle car il n'y a pas de cause précise connue et il n’existe aucun traitement curatif pour y remédier. Et oui, en France, on associe forcément une maladie à des causes scientifiques bien précises auxquelles on apporte systématiquement une solution médicamenteuse, car oui c’est bien connu, les médicaments c’est la vie, il ne peut pas y avoir de solutions alternatives, car là encore, ce n’est pas reconnu…
Pourtant, il peut y avoir de multiples raisons diverses et variées à la colopathie. Cela peut être dû à un choc émotionnel, une alimentation non adaptée, une allergie au gluten ou lactose, à un métabolisme au ralenti ou au contraire accéléré (en lien avec la thyroïde), des intestins poreux… Et j’en passe !
Une cause qui est principalement retenue par les médecins généralistes ou gastro-entérologues pour ce syndrome, est le stress. Et leur réponse favorite c’est : « mais il faut se détendre ». Je ne supporte plus cette phrase !! Oui le stress est souvent une cause majeure, mais il ne suffit pas de faire du yoga pour se « détendre », ou encore de prendre des relaxants pour que tout rentre dans l’ordre. Le stress est à mon sens une maladie à lui tout seul et il faut en connaître la cause profonde pour pouvoir le gérer.
Pour ma part, il a été confirmé que le stress était la cause principale à la colopathie. Au départ, lorsque j’ai commencé à avoir des crises (diarrhées + crampes), j’étais persuadée de trouver une raison scientifique à mes maux. J’ai passé plusieurs examens (analyse d’urines, de selles, échographie, radio…), malheureusement sans résultat. A chaque fois, on me disait que je n’avais rien, que c’était dans ma tête. Mon médecin généraliste (que je ne salue pas), m’a même dit que je faisais de l’anorexie somatique ! J’étais désespérée et mon état empirait un peu plus tous les jours, je ne pouvais même plus aller travailler. Je perdais du poids à vue d’œil car je n’osais plus m’alimenter de peur d’avoir une crise. J’ai commencé à tomber en dépression. On a voulu me prescrire des antidépresseurs, ce que j’ai refusé.
Le seul « traitement » que je prenais était des antidiarrhéiques qui au final ne faisait même plus effet.
Finalement, je suis allée voir une naturopathe, ne croyant plus à la médecine générale et ne me sentant ni écoutée, ni comprise. J’ai rencontré une personne en or, qui m’a donné des trucs et astuces pour calmer mes crises et les rendre plus gérables. Ce qui a marché. J’ai fait également des séances de reiki avec elle. Nous avons conclus toutes les deux, que tout cela était bien en lien avec mes émotions, le stress et qu’il fallait que j’en comprenne la raison profonde. Je ne la remercierai jamais assez car grâce à elle, j’ai pu entamer un travail sur moi-même et j’ai compris que la colopathie était due à un choc émotionnel liée à une rupture difficile (même si j’ai toujours été très sensible d’un point de vue digestif).
Je suis allée voir une psychologue pendant quelques temps et cela m'a fait énormément de bien.
Je sais désormais d’où provient mon stress et j’ai appris à le gérer au fur et à mesure avec l’aide de Christelle, ma réflexologue.
Je ne dis pas que je suis guérie aujourd'hui, car j’ai toujours des crises, mais elles sont devenues moins fréquentes. J’ai adapté mon alimentation. J’ai toujours du mal à aller au restaurant ou en soirée, car j'ai toujours cette peur d'être malade. Je me demande même si je ne me déclenche pas des crises toute seule par moment.
Je m’excuse pour ce long roman, mais je pense qu’il est nécessaire de parler de mon expérience, si elle peut servir à l’un ou l’une d’entre vous.
Il y a pleins de choses à mettre en place lorsque l'on est touché par un SII. Evidemment je vous conseille de passer des examens médicaux en amont, afin d'être certain que la colopathie n'est pas liée à une autre cause que le stress.
Pour exemple, ma sœur qui est également atteinte du SII, a appris que cela était liée à une hypothyroïdie. Son corps fonctionnant au ralenti, ses intestins n’éliminaient pas correctement les déchets. Par réflexe de défense, ses intestins lui provoquaient des diarrhées très violentes alors qu’en réalité, elle était constipée. Elle a été voir le même gastro-entérologue que moi, et à vouloir faire toujours le même diagnostic, il a voulu la mettre sous antidiarrhéique. Heureusement qu’elle ne les a pas pris car cela aurait pu être très dangereux !!! Finalement, elle a été opérée de la thyroïde et elle a vu une certaine amélioration dans son quotidien, même si elle a toujours des crises.
Il n’y a aucune honte à être atteint du SII. Je sais que ce sujet peut être tabou mais il n'y a pas raison à ça. N’ayez pas peur d’en parler autour de vous. Je suis malheureusement tombée sur deux médecins que je qualifierai d’incompétents et plus à la page. Mais je vous rassure, il y a d’autres professionnels de santé qui sont plus à l’écoute et ouverts d'esprit et qui sauront vous orienter vers des solutions alternatives douces.
J'espère que cet article vous aura été utile. N'hésitez pas à m'envoyer un message si vous souhaitez échanger à ce sujet, j'en serai ravie. Je vous ferais un autre article sur mes "trucs et astuces" pour gérer mon stress et la colopathie.
A très vite...!
Comments